Nous allons profitez de notre blog pour vous parler de tout à fait autre chose que de notre maison...
Nous sommes partis au mois de Juillet faire la partie Nord du GR20.
Un séjour magnifique, dans un cadre magnifique.
Nous vous ferons partager, à l'occasion, notre expérience et nos photos dans un prochain message.
Mais l'objet de celui ci est de vous alerter si vous désirez vous aussi randonner sur le GR20 sur un problème grave auquel nous avons été confronté et auquel nous n'étions pas préparer car absolument pas au courant : Les Refuges du Parc Naturel Régional Corse sont infestés par des punaises de lit et ce depuis plusieurs années
Le PNRC ne communique absolument pas sur ce problème et laisse les randonneurs dormir dans des refuges insalubres. Beaucoup se font piquer, transportent les punaises dans leurs sacs et prennent le risque de les ramener chez eux et d'infester leur maison.
Voici la lettre que nous avons écrite et envoyée avec Accusé de Réception le 06/08/2012
au Président du Parc et qui va vous résumer notre aventure :
Monsieur,
Nous
avons effectué, mon conjoint et moi, la partie Nord du GR20 du 12 Juillet au 20
Juillet 2012 et avons dormi à l’intérieur des refuges du Parc Naturel Régional
Corse.
J’ai été
piquée à de multiples reprises au niveau des jambes, des bras et du dos par ce
que nous avons identifiées être des punaises de lit se trouvant à l’intérieur
des refuges gérés par le PNRC.
Vous
trouverez ci-joint :
- un
compte rendu détaillé de la façon dont s’est déroulé notre séjour
- une
copie de la facture des réservations des refuges dans lesquels nous avons dormi
(5 réservations à 22€ soit 110€)
- des
photos des piqûres que j’ai subies
- une
attestation médicale établie le Jeudi 19 Juillet 2012 au Service des Urgences
de Corte ainsi que la prescription médicale qui a découlé de cette
consultation
- les justificatifs
des frais qu’il nous a fallu engager afin que l’on se rendre aux Urgences de
Corte, que je me fasse soigner et que l’on puisse désinsectiser
l’intégralité de nos affaires (Pharmacie : 31€ + Aller-Retour Vizzavona-Corte : 21,20€ + Nuit
Hôtel à Corte : 67,80€)
- une
attestation établie par un désinsectiseur le Lundi 23 Juillet 2012, date de
notre retour dans notre maison et qui atteste que notre maison est saine
de tout parasite à cette date.
Nous vous
écrivons aujourd’hui ce courrier afin de dénoncer :
- l’infestation
de tous les refuges de la partie Nord du GR20 par des punaises de lit
- les
conditions d’hébergement inacceptables et insalubres qui en découlent et les
risques médicaux que les responsables du PNRC font prendre aux
randonneurs en les laissant dormir dans de tels lieux (piqûres par centaines, risques d’allergies…)
- le
manque total d’information et de communication de la part du PNRC sur ce
problème sanitaire visiblement récurrent et grave.
Compte
tenu des préjudices physiques, psychologiques et financiers que cela nous a
causés, nous vous prions de bien vouloir nous dédommager de l’ensemble des
frais supplémentaires qu’il nous a fallu engager afin de nous faire soigner et
de désinsectiser nos affaires mais également de nous rembourser l’intégralité
des nuitées que nous avons passées dans les refuges gérés par le PNRC soit un
montant de total de 200€.
De plus,
nous vous informons que nous nous retournerons vers vous s’il s’avérait que
notre maison se trouve être infestée par des punaises de lit à la suite de
notre séjour sur le GR20.
Veuillez
agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées
Compte
rendu de notre Séjour dans les Refuges du Parc Naturel Régional Corse
Pyrénéens
et randonneurs expérimentés, nous avons voulu découvrir cet été la partie Nord
du GR20.
Au
mois de mai, moment de la finalisation de notre séjour, souhaitant dormir dans de
bonnes conditions sur le GR20, nous avons opté pour les couchages à l’intérieur
des refuges gérés par le Parc Naturel Régional Corse plutôt que de dormir sous
la tente.
Nous
avons donc effectué, le 29 Mai 2012, nos réservations de nuitées en refuges à
partir du site de réservation www.parc-corse.org (voir copie Facture).
Au
moment de cette réservation via le site officiel du PNRC, aucun problème quant aux conditions d’hébergements, aux conditions
sanitaires dans les refuges ne nous a été signalé.
Afin
de nous préparer au mieux, nous avons également fait l’acquisition du TopoGuide
Officiel du GR20 édité par le PNRC. (Prix : 15,40 €). Aucun problème quant aux conditions d’hébergements, aux conditions
sanitaires dans les refuges n’est là non plus signalé.
C’est
donc en toute confiance et nous basant sur nos expériences très positives des refuges
pyrénéens, que nous nous sommes rendus sur le GR20 et que nous avons dormi le
12 Juillet 2012 à Ortu di u Piobbu et le 13 Juillet à Carrozzu.
C’est
à l’intérieur du refuge de Carrozzu que nous avons été confrontés à ce que nous
estimons être un grave problème sanitaire et d’insalubrité.
Nous
avons dormi dans ce refuge sur des matelas qui se situent juste sous les toits,
au niveau des boiseries de la charpente. Au moment de nous coucher, nous avons aperçu
de très nombreux insectes sur les matelas. Ne sachant pas les identifier, nous
nous sommes couchés sans trop nous inquiéter.
J’ai
très mal dormi cette nuit-là. J’ai été en effet piquée à plusieurs reprises pendant
la nuit par ce que je pensais être des moustiques. Je n’ai donc pas pris la
peine d’inspecter au petit matin ni mon matelas ni mon duvet et nous nous
sommes mis en route vers le refuge d’Ascu Stagnu.
C’est
en cours de journée que nous nous sommes rendus compte que je n’avais pas été piquée
4-5 fois par un moustique mais des centaines de fois sur l’ensemble du corps et
notamment au niveau des jambes, des bras, du dos et des fesses. (voir photos -
piqûres caractéristiques en rang d’oignon ou groupées au même endroit sur la
peau)
Et
c’est en discutant avec d’autres randonneurs que nous avons pris connaissance
de l’existence des punaises de lit et que nous avons alors réalisé que les
matelas sur lesquels nous avions dormi la veille dans le refuge de Carrozzu en
étaient infestés.
Les
démangeaisons ont été très violentes pendant plusieurs jours. Elles l’ont
d’ailleurs été pendant plus de 15-20 jours.
C’est
surtout la nuit que j’ai souffert. A chaque nouvelle nuit passée en refuge (Ascu
Stagnu, Tighjettu, Castel de Vergio, Manganu), j’ai en effet extrêmement mal dormi
en raison des fortes crises de démangeaison qui surviennent surtout la nuit
mais également en raison de la peur d’être à nouveau piquée par de nouvelles
punaises pouvant se trouver dans les refuges.
Et
chaque matin, j’ai constaté de nouvelles piqûres. Des punaises de lit ont été
vues par de nombreux randonneurs sur les matelas de tous les refuges de la
partie Nord du GR20.
Dormir
dans les refuges et marcher m’étant devenu insupportable, nous avons été
obligés d’écourter notre séjour sur le GR20 et avons pris la décision de ne pas
dormir dans le refuge de Pietra Piana, qui selon des randonneurs croisés sur le
GR20 est lui aussi particulièrement infesté par les punaises de lit. Nous avons
donc rejoint avec un jour d’avance le refuge de l’Onda.
Lorsque
nous sommes arrivés au refuge de l’Onda, le 18 Juillet, le gardien, conscient
de la gravité du problème lié aux punaises et n’ayant aucun moyen efficace pour
les éradiquer, a pris, seul, la décision de fermer le refuge refusant de
laisser les randonneurs dormir une nuit de plus dans des conditions aussi insalubres.
Il est curieux d’apprendre que ce même gardien a rouvert son refuge le
lendemain matin. Il en aurait été obligé. Par qui ? Pourquoi ? Cette
réouverture n’a durée que quelques heures car une fois de plus, malgré les
traitements insecticides, les punaises ont une fois de plus été vues en grand
nombre à l’intérieur du refuge.
Nous
avons rejoint Vizzavona le 19 Juillet puis Corte afin que je puisse me faire
examiner au Service des Urgences.
Compte
tenu de mon état, le médecin urgentiste a jugé opportun de me prescrire des
anxiolytiques, médicaments auxquels je n’avais encore jamais eu recours mais
qui dans la situation dans laquelle je me trouvais, m’ont été nécessaire pour
me permettre de dormir un peu.
Je
suis aujourd’hui en colère.
-
Comment peut-on nous faire dormir dans des conditions sanitaires aussi déplorables
que celles par exemple du Refuge de Carrozzu ?
En
l’état actuel des choses oseriez-vous, à titre personnel, dormir sur les matelas
de ce refuge ?
Beaucoup
de monde connaissant mieux le GR20 que nous et notamment des corses croisés en
chemin, nous ont confirmé ne jamais dormir dans les refuges du PNRC. Eux
savent…. mais aux « touristes », on ne leur dit rien… On peut les laisser
réserver des nuitées en refuges, les faire payer, les faire dormir dans des
conditions déplorables et faire comme si les punaises de lit n’existaient pas.
Le
seul refuge dans lequel le problème est vraiment pris en compte est le refuge
de Tighjttetu. Le gardien le ferme et le traite tous les matins pendant 3
heures de temps. Il demande également à tous les randonneurs, notamment ceux
qui ont été piqués, d’inspecter scrupuleusement toutes leurs affaires avant de
les faire entrer dans le refuge. Pourquoi ce gardien agit-il ainsi et les
autres non ? Tout simplement car lui-même vit 5 mois de l’année à
l’intérieur du refuge et risque donc d’être lui-même victime des punaises de
lit si jamais une infestation se déclare dans son refuge. Dans tous les autres
refuges, les gardiens dorment dans des bâtiments à part. Le problème ne les
concerne donc pas directement.
L’un
d’eux nous a même avoué que le jour où les punaises s’installent dans sa partie
privative, il « met la clé sous la porte ».
Ceci
signifie bien que tant que les punaises sont les parties seulement occupés par
les touristes, cela n’est pas vraiment un problème.
-
Pourquoi ne pas nous avoir informés? Ce problème ne semble pourtant pas dater
d’aujourd’hui. Pourquoi ne pas en parler sur le site de réservation et dans le
Topoguide édité par le PNRC ce qui permettrait aux randonneurs de faire
attention, de s’équiper en produits insecticides et d’être sensibilisés sur le
fait que c’est aussi au travers de leurs sacs et de leurs affaires que les
refuges se contaminent les uns les autres.
-
Vous rendez vous compte enfin qu’au travers de son sac, de ses affaires, chaque
randonneur ayant dormi dans un refuge du GR20 prend le risque, sans le savoir, de
propager ce fléau et d’infester de punaises de lit d’autres lieux de séjour
(hôtels, gites…) et également son habitation avec toutes les conséquences et
problèmes de désinsectisation que cela peut avoir.
Il
est temps que le Parc Naturel Régional Corse prenne ses responsabilités et
agissent à la fois sur le plan des traitements des refuges mais également au
niveau de l’information des randonneurs.
De
notre côté, nous allons communiquer le plus largement possible sur ce problème et
informer les futurs randonneurs sur les risques qu’ils prennent en dormant à
l’intérieur des refuges du GR20.
Et voici quelques photos :